018_Gayaquil

Publié le par philippe-lysiane.over-blog.com

Guayaquil est une grande ville portuaire à la fois moderne et coloniale, mais qui n’a pas le charme de Cuenca. Pendant longtemps, Guayaquil a arboré le titre peu enviable de ville la plus dangereuse d’Équateur et même si depuis douze ans les choses bougent, progressivement, nous avons été tenus de ne pas nous écarter des quartiers balisés par notre guide.

En effet, en 1992 le nouveau maire, León Febres Cordero  a initié une politique originale : plutôt que de se mettre l’argent de la municipalité dans la poche, il l’a réinjecté dans des projets de mise en valeur de la ville et son successeur, Jaime Nebot,  poursuit cette politique à laquelle il a donné un bon coup d’accélérateur. Lutte contre la délinquance par l’augmentation des effectifs policiers, rénovation du centre-ville, réaménagement des berges du Guayas entièrement réaménagée en agréable promenade de 2,5 km (le très réussi Malecon 2000), menant au pied du Cerro Santa Ana, etc... Malecon 2000 à également été financé par les habitants en réponse à un appel aux dons : cette décision du maire était un pari pour éviter toute dégradation : Sur les énormes plaques transparentes que vous verrez en photo sont inscrits les noms de tous les donateurs (même les plus petits). Il semble que le pari soit gagné car le front de mer est nickel !... est-ce lié au fait qu’il ne soit ouvert que de 6h à minuit, que les policiers y soient présents tous les 20m ou aux balayeurs qui arpentent toute la journée le front de mer ??? malecon-2000-13_3.jpg

À l’extrémité nord du Malecon, la butte aux mille couleurs du Cerro Santa Ana. Jusqu’à il y a peu, l’endroit était vivement déconseillé au touriste, proie facile des miséreux qui vivotaient dans ce quartier délabré.  Aujourd’hui, grâce à un énergique programme de réhabilitation encore en cours, la transformation est radicale. Les bicoques en ruine ont été restaurées et repeintes de couleurs gaies : rose, jaune, bleu, vert. Pour mieux rappeler au visiteur l’exploit accompli, chacune des façades rénovées arbore une photo-souvenir de son allure avant le lifting. Retombée positive sur laquelle il faut insister, les familles qui vivaient ici sont restées. Elles ont su tirer parti de la nouvelle attractivité du quartier en aménageant leur maison en boutique de souvenirs, en galerie d’art, en bar ou en resto. Las Peñas est en cours de rénovation, et là encore on trouve des policiers qui veillent à ce que les nombreux touristes ne s’aventurent pas hors de la montée principale sur le flanc de la butte qui ne bénéficie pas encore du programme de réhabilitation : Là, la misère saute aux yeux et l’insécurité règne … Mais à terme, c’est toute la butte qui sera remise en valeur ainsi que, si les finances le permettent, sa voisine du Cerro del Carmen, qui abrite l’étonnant cimetière immaculé de la ville

Pour arriver au phare qui surplombe la butte et profiter du panorama, 444 marches à monter ... et pour ne pas oublier que l’on n’est pas encore arrivé en haut, elles sont numérotées !

Nous avons également pris un premier contact avec de drôles de petites bêtes (jusqu'à 1m de long)dans le parc Bolivar qui abrite des colonies d'iguanes terrestres nichant dans les arbres.

 

 

Publié dans EQUATEUR

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